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Ouvrages de recherche

Franck Lloyd Wright, Broadacre City, la nouvelle frontière

Catherine Maumi
Éditions de La Villette, collection Textes fondamentaux modernes, Paris, avril 2015, 208 pages
Avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication / DGP / BRAUP et de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble.

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Robert Maillart et la pensée constructive

Cyrille Simonnet
Editions In folio, 2013, 158 pages
Avec le soutien financier de l’ENSAG

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Le nom de l’ingénieur suisse Robert Maillart (1872-1940) reste attaché à une série de pont en béton armé. Son œuvre, reconnue par des historiens comme Sigfried Giedion ou des architectes comme Max Bill, illustre ce qu’on appelle la « pensée constructive ».

Ce livre inscrit son parcours dans le contexte du « premier béton armé », met en relief l’originalité de ses procédés, analyse quelques-unes de ses œuvres majeures et confronte sa « culture constructive » à celle de plusieurs ingénieurs contemporains, Eugène Freyssinet, Pier Luigi Nervi et Eduardo Torroja.

Cyrille Simonnet, architecte, historien de l’architecture, est professeur à l’Université de Genève. Il a consacré de nombreux ouvrages et articles à l’architecture.

In Situ – De Visu – In Motu – Architecture, cinéma et arts technologiques

Irena Latek, Sophie Paviol, Clotilde Simond et Françoise Very
Editions In folio, 2014, 272 pages
Avec le soutien financier de l’ENSAG

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Ce livre donne la parole à des architectes, artistes, paysagistes et théoriciens de l’art qui ont expérimenté la possibilité de rencontres et croisements entre cinéma, arts technologiques et architecture.

Comment, dans la porosité des arts, les arts technologiques et le cinéma peuvent-ils transformer le projet territorial en un processus pluriscalaire indissociable de la société dont il émane et à laquelle il s’adresse ?

Comment la pensée des territoires peut-elle participer au renouvellement des arts technologiques ?

Les enjeux politiques et écologiques des territoires nous forcent à inventer des stratégies de projets originales pour susciter de nouveaux imaginaires, tout en travaillant au plus près de la vie et du réel.

Brève histoire de l’air

Cyrille Simonnet
Editions Quae, 2014, 216 pages
Avec le soutien financier de l’ENSAG

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Si l’air est ce que l’on respire et qui nous fait vivre, il est aussi une catégorie de la pensée, du discours, de la science, de l’art. À ce titre, il est objet de représentation, de connaissance, d’expérience. L’air a inspiré des mythologies, des religions, des philosophies, a engendré des sciences (la chimie, la médecine), a inspiré des artistes ; il s’est offert à la conquête, s’est vu domestiqué, trafiqué, empoisonné même.

Cet essai est tissé de ces histoires, ordonnées thématiquement et chronologiquement. Au long de quatre parties, nous allons à la rencontre de savants (Gay-Lussac, Lavoisier), d’inventeurs (Léonard de Vinci, les frères Montgolfier), de philosophes (Aristote, Descartes, Bachelard), de peintres (Monet, Turner, Constable), d’architectes, de plasticiens, de musiciens, d’explorateurs.

Aujourd’hui, l’air est objet d’inquiétudes. Investi par une multitude d’experts et d’appareils qui en révèlent la fragilité, il intéresse l’opinion et, depuis peu, gagne l’arène politique. Mais que sait-on de sa longue et hétérogène histoire ?

Air élément, air vital, air pollué, vecteur de miasmes ou symbole de pureté, objet de conquête, à la fois milieu et environnement, ambiance et climat, matériau industriel et artistique… L’ambition de ce livre est de mettre en perspective cet écheveau de représentations, de craintes, de connaissances, de fantasmes, qui anime la perception de cet élément si évident et si complexe.

Diplômé en architecture, docteur en histoire de l’art, Cyrille Simonnet est professeur à l’université de Genève et chercheur associé au laboratoire Architecture et cultures constructives de l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble (ENSAG). Titulaire de la médaille George Sarton, il a dirigé l’Institut d’architecture de l’université de Genève de 1998 à 2002 et a contribué à la création de l’Institut des sciences de l’environnement.

Ali Tur, un architecte moderne en Guadeloupe

Sophie Paviol
Gollion, éditions Infolio, 2014, 172 pages
Avec le soutien financier de l’ENSAG

Ali Tur, architecte parisien, est mandaté en Guadeloupe après le cyclone de 1928. Il y construit plus de 120 édifices publics en 7 ans. Textes et photographies exposent l’intelligence de cette modernité du quotidien, conçue à partir des contraintes climatiques et géologiques de l’île et d’une culture classique du projet d’architecture.

Sophie Paviol est architecte, docteur en Histoire de l’art de l’Ehess. Enseignante à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, ses recherches au sein du laboratoire des « Métiers de l’Histoire de l’Architecture, édifices-villes-teritoires » interrogent les changements de paradigmes de la pensée de l’architecture des années 20-30.
Charles Chulem-Rousseau est photographe. Il vit et travaille en Guadeloupe. Ses photographies saisissent la Guadeloupe dans sa diversité.

Architecture en Recherche – contributions au séminaire doctoral « Espace, Matières et Société » des ENSA Rhône-Alpes

Romain ANGER, Ricardo ATIENZA, Aysegül CANKAT, Anna Juan CANTAVELLA, Estelle DEMILLY, Anne FAURE, Laetitia FONTAINE, Arnaud HOLLARD, Sylvie LAROCHE, Philippe LIVENEAU, Philippe MARIN, Damien MASSON, Frédéric MORVAN, Arbil OTKUNC, Magali PARIS, Radu-Petru RACOLTA, Rémi ROUYER, Ali ZAMANIFARD
A l’initiative des trois ENSA Rhône-Alpes et organisé par l’ENSA de Grenoble grâce au soutien de la région, le séminaire doctoral « Espace, Matières et Société » a réuni pendant sept ans (2005-2012) des doctorants et des enseignants chercheurs des écoles nationales supérieures d’architecture, des écoles d’ingénieurs et des universités et a été le témoin des premières inscriptions en doctorat d’architecture.

Cet ouvrage vise à rendre compte de la diversité des activités de recherche au sein des ENSA de Rhône Alpes et à témoigner de l’apport du doctorat dans les parcours professionnels de ses dix-huit auteurs.

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Pour une poétique du détour – Rencontre autour d’André Corboz

Sous la direction de Catherine Maumi
Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 2010, 272 p.

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« Sois fidèle à ta dérive ! », tel est l’un des enseignements d’André Corboz. Dérive, mais non errance. Car il y a bien une logique donnant sa cohérence à « la nébuleuse en expansion que constitue [l’]itinéraire sans dessein » d’André C orboz.

Celle-ci est de l’ordre de la démarche tout autant que de la méthode. Elle consiste, notamment, en l’étonnement et la curiosité. Une insatiable curiosité excitée, le plus souvent, par la différence existant entre l’objet – de la recherche – et sa représentation, ou l’idée qui en est véhiculée.

Il s’agit donc de déconstruire une image mythique souvent constituée et véhiculée avec/dans le temps et rarement contestée. Pour ce faire, André Corboz entreprend de minutieuses enquêtes afi n de retourner aux sources, dévoilant, par son propre itinéraire et ses détours, les parcours de ses prédécesseurs, les impasses dans lesquelles ils se sont engouffrés ou les ouvertures qu’ils auraient négligées. L’histoire est « un produit du cerveau de l’historien – explique-t-il. Avant d’avoir été pensée, l’histoire n’existe pas ; elle n’est que chaos de tendances et d’événements ».

André Corboz est nommé professeur d’histoire de l’architecture à l’Université de Montréal en 1967, où il enseigne jusqu’en 1980, date à laquelle il reprend la chaire d’histoire de l’urbanisme à l’École polytechnique fédérale de Zurich, qu’il occupe jusqu’en 1993.

Titulaire d’un doctorat honoris causa de l’Université de Genève, il reçoit, en 2009, le doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Montréal. En 2003, l’Académie d’architecture lui décerne la médaille de l’Histoire de l’art. Citons, parmi ses ouvrages, Invention de Carouge 1772-1792 (1968), Canaletto. Una Venezia immaginaria (1985), Le territoire comme palimpseste et autres essais (2001), Deux capitales françaises, Saint-Pétersbourg et Washington (2003).

Catherine Maumi, architecte, docteur de l’EHESS, enseigne à l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble. Elle a notamment publié Usonia ou le mythe de la villenature américaine (2008), Thomas Jefferson et le projet du Nouveau Monde (2007).

L’esprit des matériaux Architecture et philosophie
n°2 – Recyclage et Urbanité

Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 2010, 100 p.

Qu’est ce que l’esprit des matériaux ?

Comment est née cette nouvelle revue d’architecture et de philosophie ?

Le premier numéro consacré en 2008 à la thématique Béton[s] tentait déjà d’y répondre.

Nous essayons de faire vivre cette idée d’une unité de perspective ancienne et originaire, entre architecture et philosophie.

François Guéry
(in n°1 de L’Esprit des matériaux).

A l’heure mondialisée de Copenhague, l’avenir de ce monde se projette dans un futur proche du fait du dit effet de serre, de la raréfaction des énergies fossiles, de l’urbanisation exponentielle, de l’accumulation des déchets, des menaces nucléaires.

C’est aussi le temps où l’approche spécialisée et la transdisciplinarité, les logiques de situation de projet, devienne le quotidien de la science.

Dans un tel contexte et avec de tels attendus le rapprochement entre architecture et philosophie participe des modalités qui permettent d’appréhender différemment le cours perturbé du monde (comme le qualifie Adorno dans son Minima Moralia).

Pourquoi mettre en perspective les deux notions de recyclage et d’urbanité et en faire la thématique de ce second numéro ?

Parce que la question de la gestion des déchets est partout d’actualité et qu ‘elle invite à de nouvelles façon de penser la ville et son urbanité.

Ce second numéro de la revue L’esprit des matériaux conjugue architecture et philosophie, invite scientifiques et hommes de l’art, gens du métier du déchet ….

Il fait place dans son cahier central au témoignage d’une expérience de terrain conduite durant la Biennale de l’Habitat Durable organisée en 2008 à Grenoble et à des propositions situées de jeunes artistes et architectes.

Les vestiges de Mari – La préservation d’une architecture millénaire en terre

Mahmoud Bendakir – préface de Jean-Claude Margueron et de Michel Al-Maqdissi
Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 2009, 176 p.

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« …Tous ceux qui font ou qui ont fait le voyage de Mari sont unanimes, l’architecture dégagée est unique et il faut non seulement souhaiter mais agir pour qu’elle ne soit pas abandonnée à une destruction inévitable… Dans une lettre découverte naguère à Mari, il fut dit que le roi d’Ugarit envoya son fils pour voir la résidence de Zimri-lim, considérée comme une des merveilles du temps. De cette merveille, il ne reste aujourd’hui que des éboulis informes. Le palais du IIIe millénaire a jusqu’ici mieux résisté. Nous nous sommes efforcés de protéger les zones les plus importantes, avec des moyens modestes, à la limite de nos crédits. C’est insuffisant et, en toute nécessité, il faut agir et agir vite. Nous avons appris qu’en avril dernier, un groupe d’experts réunis à l’Unesco avait décidé la création d’un fonds de patrimoine mondial qui se propose d’offrir aux gouvernements qui le demandent une assistance internationale pour la restauration et la protection des monuments, oeuvres d’art ou sites naturels de valeur universelle, situés dans leur territoire et menacés de dégradation ou de destruction. Si le palais de Mari ne répond pas à ces questions, nous ne voyons pas ce qu’on pourrait exiger de lui. Il est menacé de dégradation et de destruction et nous considérons, en toute objectivité, qu’il y a là une opération de sauvegarde à laquelle nous convions tous ceux qui ont compris qu’en la circonstance, silence et inaction seraient, bien plus qu’un crime, une faute. Une faute impardonnable… »

André Parrot, Les Fouilles de Mari, 1972.

Mahmoud Bendakir est architecte-expert, spécialiste dans la conservation des sites archéologiques et monuments historiques en terre. Né en 1965 en Algérie, il est diplômé de l’université Mentouri de Constantine. En 1991, il rejoint le laboratoire CRATerre de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble pour préparer un certificat d’études approfondies en architecture de terre. En 1994, il obtient un DEA de l’École pratique des hautes études à la Sorbonne, section Sciences historiques et philologiques, puis en 2000, soutient sa thèse de doctorat, dans la même école, sous la direction de Jean-Claude Margueron. Il dirige les travaux de recherche pour la préservation du site archéologique de Mari, en Syrie, depuis 1991 et, à partir de 1997, est chargé d’en conduire les travaux de restauration et de mise en valeur. Chercheur associé au laboratoire CRATerre-ENSAG, il participe au développement de projets dans le domaine de la conservation du patrimoine et la promotion de l’architecture de terre dans plusieurs pays, notamment en Asie centrale. Il intervient par ailleurs en tant qu’expertconsultant auprès de l’Unesco pour la conservation et la gestion des sites et monuments du patrimoine mondial. Il a conduit plusieurs projets dans une dizaine de pays parmi lesquels la Syrie, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Libye, la Jordanie, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Népal.

L’esprit des matériaux Architecture et philosophie
n°1 – Béton[s]

Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 2008, 112 p.

Qu’est-ce que l’esprit des matériaux ? Comment est venue l’idée de créer cette revue nouvelle et de la nommer: l’esprit des matériaux ?

D’une intime conviction partagée. Celle selon laquelle philosophie et architecture ont quelque chose de profond, de lointain, mais cependant de certain à voir ensemble.

Cette intime conviction, nous la forgeons, comme dans toute enquête, sur un faisceau de présomptions mais aussi dans la recherche du mobile, et dans la certitude que la compréhension de la matérialité est chose complexe à penser, percevoir, construire.

Nous sommes à l’heure où l’avenir du monde se projette dans un futur de plus en plus proche (effet de serre, raréfaction des énergies fossiles, urbanisation exponentielle, déchets, menaces nucléaires) dans un temps où l’approche spécialisée et l’appel à la transdisciplinarité deviennent le quotidien de la science.

Face à cette actualité, revendiquer, défendre et promouvoir une fidélité entre architecture et philosophie n’est pas neutre. Ce sont des actes qui renouvellent les positions, proposent de nouveaux terrains de réflexions…

« Nous essayons de faire vivre cette idée d’une unité de perspective ancienne et originaire, entre architecture et philosophie ».

François Guéry

L ‘esprit des matériaux conjugue philosophie et architecture, invite scientifiques et hommes de l’art, dans un même acte de penser, résister, se libérer.

Thomas Jefferson et le projet du Nouveau Monde

Catherine Maumi – préface d’André Corboz
Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 2007, 176 p.

Comment organiser, gérer de la façon la plus égalitaire qu’il soit un territoire que l’on ne connaît encore pas ? Lorsque Thomas Jefferson imagine, en 1785, cette vaste grille orthogonale régulière qui, pendant tout le XIXe siècle, va progressivement s’étendre sur le continent nord-américain, l’Union des Etats-Unis n’est alors constituée que des treize premières colonies bordant la côte atlantique. La « grille » sera cet outil par lequel l’Amérique du Nord prendra corps et existence, dévoilant ce territoire immense du Nouveau Monde à la connaissance et conscience du monde contemporain. Sa construction nécessitera les compétences des scientifiques les plus accomplis, la structure « simple » du quadrillage se révélant être des plus complexes appliquée à grande échelle sur la surface courbe de la Terre.

Catherine Maumi, architecte et docteur de l’EHESS en études Urbaines, est membre du laboratoire de recherche  » Les Métiers de l’Histoire de l’Architecture  » de l’école nationale supérieure d’architecture depuis 1989. Lauréate de deux bourses de recherche Lavoisier, elle passe cinq années aux Etats-Unis où elle effectue ses recherches sur la ville et le territoire nord-américain (entre Berkeley et San Francisco, puis Chicago). Depuis lors, ses principaux axes de recherche ont pour objet cet autre paradigme que représente la ville dite « américaine » – en référence à la ville dite « européenne » – fondée sur une culture architecturale et urbaine conçue en opposition à celle alors unanimement adoptée au sein de l’Ancien Monde.

Dessin / Chantier

Sérgio Ferro
Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole d’architecture de Grenoble, 2005, 164 p.

Peintre, architecte et professeur, Sérgio Ferro, brésilien condamné à l’exil par la dictature sévissant dans son pays, aura durant trente années, en France, poursuivi une oeuvre à la fois singulière et plurielle. C’est en homme de la pratique engagée et collective, que l’auteur a initié, construit et consolidé les thèses ici présentées pour la première fois disponibles en français. Ce livre est ainsi le dédain des belles âmes , c’est l’envie inconsolable, irréparable et poursuivie, l’envie de beauté en architecture, l’architecture proposée ici comme l’art suprême du génie collectif.

Sérgio Ferro enseigne à l’École d’architecture de Grenoble de 1972 à 2003. Fondateur et directeur du laboratoire Dessin/Chantier de 1982 à 1997, il contribue largement à ancrer cette école dans la recherche en design, architecture et urbanisme.

Prolégomènes à une psychologie de l’architecture

Heinrich Wölfflin, Bruno Queysanne, Jasper Celp

Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole d’architecture de Grenoble, 2005, 77 p.

Premier essai de réflexion sur la perception que l’on a des formes architecturales, ce texte est l’œuvre d’un jeune historien de l’art, auteur du fameux Renaissance et baroque. Sa volonté de saisir l’essence des phénomènes artistiques l’amène à esquisser une psychologie des arts. Lien entre beauté, vérité et moralité, la forme est la clé de sa vision du monde. Fort de cette entente organique, il développe une approche synesthésique du monde et de l’espace. La psychologie de l’architecture plonge ses racines dans les pensées de Kant et de Schopenhauer. Ce faisant, elle prend un essor phénoménologique, anticipant à certains égards la pensée de Merleau-Ponty.

Alberti et Raphaël, Descriptio Urbis Romae ou comment faire le portrait de Rome

Bruno Queysanne

Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole d’architecture de Grenoble, 2000, 87 p.

Pour le public français, les textes de cet Descriptio Urbis Romae figurent au nombre des oubliés de l’histoire. Or Alberti et Raphaël sont à l’origine du monde moderne de l’architecture. Leurs interrogations et méthodes de travail, notamment quant à mesurer et rendre compte de la réalité physique d’une ville, demeurent aujourd’hui toujours d’un grand intérêt. De même, leur recherche historique est un modèle pour l’histoire architecturale de l’architecture.

Bruno Queysanne est né, en 1941, à Casablanca. Il fait ses études à la Sorbonne, rencontre Althusser, travaille avec Raymond Aron et Pierre Bourdieu dans leur laboratoire de sociologie de la culture. Il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Paris et prend part à la réforme de l’enseignement de l’après mai 1968. Il est professeur d’histoire et de philosophie à l’École d’architecture de Grenoble. Il a notamment traduit et publié Prolégomènes à une psychologie de l’architecture d’Heinrich Wölfflin.

Michel-Ange, architecte et sculpteur de la chapelle Medicis

Sérgio Ferro

Paris, Éditions de la Villette, collection Ecole d’architecture de Grenoble, 1998, 79 p. (épuisé)
On sait que l’œuvre de Michel-Ange ouvre un espace créatif radicalement nouveau, subversion radicale des conventions esthétiques de son époque. Sérgio Ferro décrypte l’une des œuvres majeures de l’artiste : la sacristie de San Lorenzo à Florence. Il montre en quoi un véritable travail critique s’énonce depuis la matière même de l’œuvre architecturale et sculptée. Mais au-delà encore, suivant un processus rigoureux d’interprétation inspiré de la sémiologie Ch. S. Peirce, la lecture attentive que propose S. Ferro a valeur de modèle. L’auteur pose ainsi les fondements d’une herméneutique originale, rendue plus sensible encore par sa propre expérience d’artiste-peintre et d’architecte.

Sérgio Ferro, brésilien, est peintre, architecte et enseigne depuis près de 26 ans à l’École d’architecture de Grenoble. Fondateur du Laboratoire  » Dessin/Chantier « , il poursuit depuis les origines de sa pratique l’élaboration d’une théorie remarquable dont ce livre est une trace indispensable.