JPO
Journées Portes Ouvertes 2026
L’ENSAG-UGA vous invite à sa journée portes ouvertes le mercredi 21 janvier 2026.
EXPOSITION
De l’image à la fabrication
Jusqu’au 15 décembre, la Grande Galerie accueille une exposition qui restitue un exercice pédagogique menée avec les étudiants du Master 1 Architecture, Environnement & Cultures Constructives.
EXPOSITION
Grenoble à travers le regard des étudiants de L1
La Petite Galerie et le mur d’exposition de l’école accueillent jusqu’au 12 décembre une exposition photo : le travail des étudiants de L1 (S1AN), réalisé dans le cadre de leur cours d’anglais.
HMONP
Soutenances à l’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre janvier 2026
La suite des soutenances pour la formation HMONP (Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en Nom Propre) se dérouleront du mercredi 14 au jeudi 15 janvier 2026 et sont ouvertes au public.
CONCOURS
Casa Legado, lauréate du concours international de logement pour les établissements Shuar, Equateur
L’équipe du projet Casa Legado, issue majoritairement du Master Aedification, Grands Territoires, Villes de l’ENSAG-UGA, est lauréate du concours international de logement pour les établissements Shuar de la province de Morona Santiago (Equateur). Bravo à eux !
WORKSHOP
Expérimentation de la pierre massive
Le 25 novembre dernier, les étudiants de Licence 3 du studio de projet « Construire en pierre massive » ont participé à une journée de workshop dédiée à l’expérimentation de ce matériau.
CONFÉRENCE HMONP
FAB Architectes
Conférence le mercredi 10 décembre à 18h30 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble avec Salvador Figueras.
CONFERENCE METROFABLAB
Urbanisme de bifurcation ? Retours de terrains opérationnels
Conférence publique de Yvan Okotnikoff le lundi 8 décembre 2025 à 16h à l’Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine – UGA.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Julien Nourdin
Soutenance de thèse de Monsieur Julien Nourdin le jeudi 11 décembre 2025, à 09h00, amphithéâtre Simounet (ENSAG-UGA).
RECHERCHE
Regarder et habiter la montagne : enjeux historiques et environnementaux
Le 20 novembre 2025, de 9h à 16h, la Maison de la Création et de l’Innovation accueille une journée d’étude consacrée aux représentations des territoires alpins et à leur habitat.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll
Le mardi 5 mars 2024, à 14h, en amphi Simounet, aura lieu la soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll. Préparée au sein de l’équipe AAU-Cresson, cette thèse est intitulée Concevoir à l’état brut : la fonction tactile et les matières premières pour contextualiser l’architecture.
Direction de thèse
- Gregoire Chelkoff, Directeur de thèse
- Marie Pierre Lassus, Université de Lille, Co-directrice de thèse
- Maddalena Achenza, DICAAR, Université de Cagliari, Co-directice de thèse
Composition du jury
- Nathalie Tornay, Maître de conférences, ENSA Toulouse, rapporteuse
- David Howes, Professeur principal, Université Concordia Montréal, rapporteur
- Laurent Matthey, Professeur des Universités, Université de Genève, examinateur
- Mathias Rollot, Maître de conférences, examinateur
Résumé de la thèse
Depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement aujourd’hui où la situation paraît urgente, notre planète fait sonner les alarmes pour nous rappeler que nous faisons partie de ce grand organisme qui nous accueille, Gaïa, terme que Bruno Latour a largement diffusé. En effet, depuis le développement de l’industrialisation et l’exploitation des ressources, l’humain semble s’abstraire de plus en plus de son propre milieu. Par extension, un grand nombre de ses créations – comme l’architecture et la production édilitaire en général – peut être considéré aujourd’hui comme hors sol et déraciné. En niant sa liaison d’interdépendance au milieu, voire un principe de cosmicité, l’être humain et l’architecture peuvent devenir des électrons libres, non reliés.
Pour explorer des voies de reconnexion possibles par le sensible, la recherche que nous menons se situe sur l’étude de deux points faibles de notre cosmologie moderne occidentale : le toucher – sens en lien direct avec l’affectivité et l’émotion – et les matières premières – matières biosourcées qui garderaient un état le moins éloigné de leur état d’origine et qui sont de plus particulièrement mises en avant dans le contexte écologique actuel.
Plusieurs constats et hypothèses sous-tendent notre travail.
Tout d’abord, les machines d’aujourd’hui créent des matériaux qui ne racontent pas d’histoires : ni celles de son origine, ni celles de leur fabrication par l’être humain. Produits en série, les formes et les textures de nos espaces bâtis semblent se répéter à l’infini et n’attirent pas notre sensorium au-delà d’un regard superficiel ou distancié. Cette itération du même, qui serait l’essence du mécanicisme moderne, nous amène à des espaces standards et banals. Si l’on observe l’architecture vernaculaire, le bâti était construit avec des matières premières et locales. Ces architectures reflètent comme un miroir le territoire où elles s’inscrivent : ses couleurs, sa matière, ses formes, ses textures. Sans préconiser un retour à l’architecture vernaculaire comme modèle à suivre, comment renouer avec certaines de ses forces ?
D’un autre côté, dans notre culture occidentale, la préoccupation première de la conception de nos espaces bâtis tient essentiellement à ce que l’on donne à voir. En contraposition, la mise en avant de la perception tactile peut aujourd’hui ouvrir des nouveaux horizons fermés par la hiérarchie de la vue. « La mère de tous les sens », la perception par le toucher ouvrirait une approche corporelle – et par extension, sensible – de l’espace. C’est à travers cette sensibilité que nous pouvons explorer des possibilités pour écouter autrement le monde.
Ainsi, en contrepoint d’une tendance à l’abstraction évoquée, l’utilisation des matières premières et la mise en avant d’un rapport tactile et plus direct au monde peuvent-ils être des alliés pour créer des espaces architecturaux qui réaffirment une meilleure liaison au corps et réamorcer un génie des (mi)lieux ?
Cette recherche se tisse à travers une méthodologie de recherche création. En nous engageant dans la matérialité du monde, nous construisons ce que nous avons nommée « expériences tactiles » : des propositions sensorielles et spatiales utilisent des matières premières : terre, chanvre et bois. Cette exploration de notre expérience du monde fera advenir des nouvelles formes de pensée ainsi que des perspectives de valorisation de cette matérialité.
En même temps que cette entreprise exploratoire et active, nous convoquons des notions issues de la philosophie, l’anthropologie, l’écologie politique et l’histoire de l’art et de l’architecture afin d’apporter un regard nouveau sur une agentivité de la matière : d’inerte – prête à exploiter – à agissante – avec son mot à dire. Ainsi en cherchant à tisser à nouveau une empathie avec les matières, peut-on réorienter les relations entre l’habiter et l’architecture ? Peut-être est-ce le moment de se laisser influencer par des savoirs discrédités – tout en conservant une distance critique et en interrogeant le point de vue occidental par d’autres sources – l’animisme, la géobiologie, les théories de l’énergie vitale orientale – afin de susciter l’attention des sens, du langage et de l’imagination à la vitalité de la matière.