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RECHERCHE
Soutenance de thèse de Maïlys Toussaint

6 02 2023 | Recherche, Université Grenoble Alpes

Maïlys Toussaint soutiendra sa thèse, préparée au sein de l’UMR Ambiances, Architectures et Urbanités, équipe Cresson (ENSAG), et intitulée « Habituation aux ambiances de la rénovation urbaine. Partage de l’expérience quotidienne à la Villeneuve de Grenoble. », lundi 20 février à 14h, en amphi Simounet.

Composition du jury

  • Nicolas TIXIER,  Professeur des écoles nationales supérieures d’architecture, ENSA Grenoble, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse

  • Marcus ZEPF, Professeur des universités, École d’Urbanisme de Paris, Université Paris Est Créteil, Co-Directeur de thèse

  • Pascale PICHON, Professeure émérite des universités, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Rapporteure

  • Marie-Hélène BACQUÉ, Professeure des universités, Université Paris Nanterre, Rapporteure

  • Isabelle KRZYWKOWSKI, Professeure des universités, Université Grenoble Alpes, Examinatrice

  • Paul LANDAUER, Professeur des écoles nationales supérieures d’architecture, École d’architecture de la ville et des territoires Paris-Est, Examinateur

Invité : Jean-Paul THIBAUD, Directeur de recherche CNRS, UMR AAU-CRESSON, Université Grenoble Alpes (Co-directeur de thèse jusqu’en décembre 2022)

Résumé de la thèse

La Villeneuve de Grenoble, pensée comme une utopie dans les années 70 puis classée en Zone Urbaine Sensible, a fait l’objet de deux programmes de rénovation urbaine (2008-2025). Ces programmes tentent de changer l’image et la structure du quartier et de le reconnecter avec l’agglomération grenobloise. Dans ce contexte de transformation urbaine, nous avons tenté de comprendre les processus d’habituation des habitants aux ambiances de la rénovation. Les habitudes, savoir-faire et savoir-être, et l’habituation, synonyme de familiarisation ou de désensibilisation, sont potentiellement autant une source de renouveau qu’un frein au changement. Au cours d’une enquête de trois ans (2015-2018) nous observons l’étape d’une réhabilitation en site habité de deux montées d’immeuble de logements sociaux, entourée d’une série de démolition. À travers l’usage du récit, de la photographie et du relevé de signes, nous tentons de comprendre et de rendre compte de l’expérience vécue et de la vie quotidienne des habitants. Entre un agir et un pâtir, les habitants sont déstabilisés et tentent de re-stabiliser leur vie quotidienne. Dans ce bouleversement, nous avons cherché les manières d’être, d’agir et de pâtir pour proposer une réflexion sur le déroulement de ces processus d’habituation, sur leurs possibilités et leurs limites. L’habituation des habitants aux enquêteurs nous mènera à de nouvelles expérimentations méthodologiques pour produire des données face à un terrain qui ne se laisse pas enquêter et pour respecter les différentes postures que prennent envers nous les habitants. Cette recherche, en même temps qu’elle tente de rendre compte de la vie quotidienne et des problématiques de ceux qui habitent la réhabilitation, souhaite proposer un regard sur la place des habitudes et des pratiques quotidiennes dans le déroulement de projet urbain en site habité.