FORMATION
Transmettre l’architecture ® 2025
La prochaine session de la formation Transmettre l’architecture ® aura lieu à Bordeaux, sur 4 jours, les 10 et 11 avril et 15 et 16 mai 2025.
CONFÉRENCE
Simulation et virtualité
Philippe Liveneau revient sur près de 25 ans de construction d’une pédagogie expérientielle au travers des réalisations menées avec ses étudiants.
PROJECTION
Toucher Terre
Toucher terre présente le renouveau en cours de la construction en terre crue, un matériau aussi ancien que l’architecture elle-même.
CONFÉRENCE
Fanny Lopez
Cette conférence propose d’interroger les imaginaires spatiaux du génie électrique et de souligner le caractère idéologique et politique de la distribution électrique.
BOURSE
Union Franco-Britanique des Architectes
Cette année l’UFBA propose un stage pour effectuer des dessins à main levée à Portsmouth.
EXPOSITION
Scénographie pour la collection Glénat
Les étudiants du master AACN ont joué un rôle clé dans la conception et la réalisation de la scénographie de la nouvelle exposition au couvent Sainte-Cécile.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Mampionona Rakotonirina
Mercredi 18 décembre à 14h00 en amphithéâtre Simounet et en ligne sur la chaine Youtube de l’école.
UGA
Budget 2025 : universités en danger
L’ENSAG soutient l’initiative « Université en danger » pour alerter sur les menaces financières pesant sur l’enseignement supérieur.
PUBLICATION
Architecture educates! – Au contact de l’art
Tim Ingold invite à considérer l’art, l’architecture et le design arts comme la base même d’une éducation pour le XXIe siècle en prise aux enjeux sociaux et écologiques.
COLLOQUE
Auguste Perret
Huit sessions et deux tables rondes permettront d’explorer les multiples facettes de l’œuvre d’Auguste Perret.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Maya El Nesr
Maya El Nesr soutiendra sa thèse, préparée au sein de l’équipe Cresson de l’UMR Ambiances, Architectures, Urbanités sous la direction de Marc Breviglieri et intitulée « La conception des espaces urbains résidentiels et récréatifs à travers le jeu des enfants », jeudi 25 janvier 2024 à 14h, en amphi Simounet.
Cette thèse déploie son analyse à partir de la présence de l’enfant dans les configurations variées de l’espace public urbain. Elle privilégie une lecture des ambiances pour appréhender la manière dont le corps des enfants est mobilisé par son environnement. L’étude s’attache ainsi à adopter une analyse dynamique de la façon dont l’enfant s’insère, s’émeut et s’adapte au sein de l’espace public.
Le concept d’affordance établi par le psychologue James J. Gibson occupe une place centrale dans cette étude (Gibson, 1979). Il permet de déployer une lecture des propriétés du bâti en ce qu’elles stimulent, offrent ou « appellent » certaines activités. Parmi celles-ci, le jeu, librement choisi, contribue au développement global de l’enfant.
Notre approche se confronte à une littérature scientifique dense et variée qui a examiné l’impact du jeu en extérieur sur le comportement et le développement de l’enfant. Au tournant des années 1970, il semble que la libre présence des enfants dans l’espace public urbain tende à se restreindre et à poser la question de l’émergence de systèmes de surveillance corrélée à l’idée d’une vulnérabilité de l’enfant dans la ville. Non sans liens, les infrastructures et environnements de jeu, qui apparaissent d’abords insuffisants, se développent pour configurer dans l’espace urbain des îlots séparés formant des aires de jeu créées par les adultes.
Cette thèse envisage de repartir du corps en mouvement de l’enfant pour envisager son champ de perception et, plus loin, son rapport à la ville (Breviglieri, 2014). L’approche écologique et sensible aux ambiances permettra de poser un regard expérimental et évaluatif sur les espaces urbains présents dans le quotidien des enfants.
La thèse interroge une variété de conceptions d’espaces (résidentiels ou proprement ludiques) de la ville dans son lien aux comportements de jeu des enfants. Pour cela, elle propose d’investiguer quatre environnements urbains hétérogènes en Égypte et en France. L’étude des dimensions récréatives et résidentielles prend alors appui sur une « approche de recherche par enquête comparative causale » et des « études de cas intrinsèque » (Groat & Wang, 2013). Cette enquête de terrain est menée en trois phases, avec des enfants « d’âge moyen» choisis au hasard, entre cinq et douze ans. Elle comprend des observations comportementales structurées centrées sur le comportement de l’enfant. Ces observations sont complétées par une étude des activités cognitives perceptuelles engagée dans l’effectuation de dessins et de photographies, et par la réalisation d’entretiens informels associés occasionnellement à des parcours commentés.
Les données recueillies ont été analysées dans le cadre de la « théorie du triptyque de l’espace » et de la « théorie des affordances ». Ce cadre a pour objet de clarifier les écarts de perception et de représentation entre celles qui appartiennent au concepteur de l’environnement urbain et celles qui appartiennent à l’enfant dans son expérience physique et culturelle de l’espace. Il est possible d’extraire de cette étude des thèmes capables de renouveler certaines orientations de la fabrique de la ville. Ces thèmes convergent pour repenser à la fois la place de l’enfant dans la ville, et la manière dont celle-ci peut générer des environnements intergénérationnels favorisant le bien-être des citadins.
« Une ville où l’enfant serait le prince et le père de l’homme » (Aillaud, 1972)