RECHERCHE
Soutenance de thèse de Mauricio Corba Barreto
Jeudi 15 mai à 13h – Conception d’équipements communautaires démonstrateurs pour l’amélioration de l’habitat rural en Afrique Subsaharienne
FORMATION
Form@doc # 4 : Gérer sa présence numérique
Chercheurs, doctorants : rendez-vous le mardi 13 mai 2025 pour un temps de formation afin de mieux gérer votre présence numérique.
FORMATION
Les inscriptions au programme MetroFabLab sont ouvertes
Etudiants en licence 3, vous avez jusqu’au 31 mai 2025 pour candidater au programme thématique MetroFabLab de la Graduate School UGA pour l’année universitaire 2025-2026.
PARCOURSUP
Candidats admissibles
Depuis le jeudi 17 avril 2025, publication des candidats admissibles via Parcoursup et prise de rendez-vous pour les entretiens du samedi 10 mai 2025.
CONFÉRENCE
Entre abandons et reconversions, les stations de ski fantômes, figures de la transition en montagne
Jeudi 17 avril 2025 à 9h30 avec Pierre-Alexandre Métral, docteur en Géographie de l’Université Grenoble Alpes.
EXPOSITION
Allevard-les-Bains et le Collet d’Allevard
Les étudiants du M1 du master Montagnes, Architecture et Paysage exposent leur travaux du premier semestre dans la Grande Galerie du 7 au 26 avril.
CINE-DEBAT
La théorie du boxeur
Lundi 7 avril à 16h – en présence du réalisateur Nathanaël Coste et de Galcérand Serralongue, producteur de la Drôme ayant participé à l’enquête.
AGENDA
Ciné Picnic
Le centre de documentation et David Wolle, maître de conférences à l’ENSAG-UGA, vous proposent 3 séances de cinéma pendant la pause déjeuner
VIE ÉTUDIANTE
Des menus à prix Crous à la cafét
Des repas à tarif social pour tous les étudiants proposés à la cafétéria.
CONCOURS PHOTO
Nouvelles vies / Nouvelles vues !
La Maison de l’architecture de l’Isère organise un concours photo à destination des étudiants de l‘ENSA Grenoble et de l’ÉSAD Grenoble-Valence.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll
Le mardi 5 mars 2024, à 14h, en amphi Simounet, aura lieu la soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll. Préparée au sein de l’équipe AAU-Cresson, cette thèse est intitulée Concevoir à l’état brut : la fonction tactile et les matières premières pour contextualiser l’architecture.
Direction de thèse
- Gregoire Chelkoff, Directeur de thèse
- Marie Pierre Lassus, Université de Lille, Co-directrice de thèse
- Maddalena Achenza, DICAAR, Université de Cagliari, Co-directice de thèse
Composition du jury
- Nathalie Tornay, Maître de conférences, ENSA Toulouse, rapporteuse
- David Howes, Professeur principal, Université Concordia Montréal, rapporteur
- Laurent Matthey, Professeur des Universités, Université de Genève, examinateur
- Mathias Rollot, Maître de conférences, examinateur
Résumé de la thèse
Depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement aujourd’hui où la situation paraît urgente, notre planète fait sonner les alarmes pour nous rappeler que nous faisons partie de ce grand organisme qui nous accueille, Gaïa, terme que Bruno Latour a largement diffusé. En effet, depuis le développement de l’industrialisation et l’exploitation des ressources, l’humain semble s’abstraire de plus en plus de son propre milieu. Par extension, un grand nombre de ses créations – comme l’architecture et la production édilitaire en général – peut être considéré aujourd’hui comme hors sol et déraciné. En niant sa liaison d’interdépendance au milieu, voire un principe de cosmicité, l’être humain et l’architecture peuvent devenir des électrons libres, non reliés.
Pour explorer des voies de reconnexion possibles par le sensible, la recherche que nous menons se situe sur l’étude de deux points faibles de notre cosmologie moderne occidentale : le toucher – sens en lien direct avec l’affectivité et l’émotion – et les matières premières – matières biosourcées qui garderaient un état le moins éloigné de leur état d’origine et qui sont de plus particulièrement mises en avant dans le contexte écologique actuel.
Plusieurs constats et hypothèses sous-tendent notre travail.
Tout d’abord, les machines d’aujourd’hui créent des matériaux qui ne racontent pas d’histoires : ni celles de son origine, ni celles de leur fabrication par l’être humain. Produits en série, les formes et les textures de nos espaces bâtis semblent se répéter à l’infini et n’attirent pas notre sensorium au-delà d’un regard superficiel ou distancié. Cette itération du même, qui serait l’essence du mécanicisme moderne, nous amène à des espaces standards et banals. Si l’on observe l’architecture vernaculaire, le bâti était construit avec des matières premières et locales. Ces architectures reflètent comme un miroir le territoire où elles s’inscrivent : ses couleurs, sa matière, ses formes, ses textures. Sans préconiser un retour à l’architecture vernaculaire comme modèle à suivre, comment renouer avec certaines de ses forces ?
D’un autre côté, dans notre culture occidentale, la préoccupation première de la conception de nos espaces bâtis tient essentiellement à ce que l’on donne à voir. En contraposition, la mise en avant de la perception tactile peut aujourd’hui ouvrir des nouveaux horizons fermés par la hiérarchie de la vue. « La mère de tous les sens », la perception par le toucher ouvrirait une approche corporelle – et par extension, sensible – de l’espace. C’est à travers cette sensibilité que nous pouvons explorer des possibilités pour écouter autrement le monde.
Ainsi, en contrepoint d’une tendance à l’abstraction évoquée, l’utilisation des matières premières et la mise en avant d’un rapport tactile et plus direct au monde peuvent-ils être des alliés pour créer des espaces architecturaux qui réaffirment une meilleure liaison au corps et réamorcer un génie des (mi)lieux ?
Cette recherche se tisse à travers une méthodologie de recherche création. En nous engageant dans la matérialité du monde, nous construisons ce que nous avons nommée « expériences tactiles » : des propositions sensorielles et spatiales utilisent des matières premières : terre, chanvre et bois. Cette exploration de notre expérience du monde fera advenir des nouvelles formes de pensée ainsi que des perspectives de valorisation de cette matérialité.
En même temps que cette entreprise exploratoire et active, nous convoquons des notions issues de la philosophie, l’anthropologie, l’écologie politique et l’histoire de l’art et de l’architecture afin d’apporter un regard nouveau sur une agentivité de la matière : d’inerte – prête à exploiter – à agissante – avec son mot à dire. Ainsi en cherchant à tisser à nouveau une empathie avec les matières, peut-on réorienter les relations entre l’habiter et l’architecture ? Peut-être est-ce le moment de se laisser influencer par des savoirs discrédités – tout en conservant une distance critique et en interrogeant le point de vue occidental par d’autres sources – l’animisme, la géobiologie, les théories de l’énergie vitale orientale – afin de susciter l’attention des sens, du langage et de l’imagination à la vitalité de la matière.