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FORMATION
PRÉAC 2025

La prochaine formation nationale du PRÉAC Architecture, arts de l’espace et société(s) «Faire avec : de l’aménagement au ménagement du territoire» se tiendra les 3 et 4 avril 2025 à Rive-de-Gier (42) et Givors (69).

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RECHERCHE
Soutenance de thèse d’Arthur Grizard

12 05 2025 | Actualités, Recherche

Soutenance de thèse de Monsieur Arthur Grizard le lundi 16 juin 2025 à 13h, amphithéâtre Simounet (ENSAG-UGA).

Titre de la thèse

Architectures d’hébergement dans l’arc alpin (1900-1939) : histoire climatique et enseignements de la villégiature et de la cure d’altitude

Unité de recherche

Architecture, Environnement et Cultures Constructives (AE&CC)

École doctorale

SHPT – Sciences de l’homme, du Politique et du Territoire

Direction de thèse

  • Directrice de thèse : Madame Sophie PAVIOL, Professeure, École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
  • Co-encadrant de thèse : Monsieur Philippe GRANDVOINNET, Docteur en sciences, École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Composition du jury

  • Rapporteur : M. Stéphane FRIOUX, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
  • Rapporteur : M. Valter BALDUCCI, Professeur, École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie
  • Examinatrice : Mme Ana Bela DE ARAUJO, Maîtresse de conférences, École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille
  • Examinatrice : Mme Anne DALMASSO, Professeure des universités, Université Grenoble Alpes
  • Examinateur : M. Filippo DE PIERI, Full Professor, Politecnico di Torino

Résumé de la thèse

Cette thèse explore les relations entre l’architecture alpine d’hébergement du premier XXe siècle, le local, le site et le climat. Elle interroge les spécificités et qualités d’édifices qualifiés de « modernes » en émettant l’hypothèse selon laquelle la pensée de leurs concepteurs n’a pas été déconnectée de la compréhension des territoires où ils s’implantent. À partir de l’analyse d’architectures de cure et de villégiature en altitude, dans une perspective transnationale et attentive au contextes culturels de production, cette recherche tente de documenter les façons dont certains architectes de cette période ont intégré le thème et les données du climat dans leur processus de projet. Réciproquement, elle vise à montrer que certains édifices construits ou projetés ont pu contribuer au renouvellement du rapport des sociétés européennes à l’environnement alpin. Ce faisant, elle ambitionne d’extraire des connaissances pouvant être pertinentes aujourd’hui pour le projet d’architecture — bien que pensés à l’origine pour répondre à des enjeux d’hygiène et de salubrité — et d’examiner l’intérêt d’une approche climatique de l’histoire de l’architecture.

La première partie cherche à relier les mutations des territoires et les composantes imaginaires et symboliques attribuées aux climats des Alpes, en s’appuyant à la fois sur la littérature scientifique et sur des sources peu étudiées. Par la mise en rapport de l’histoire sociale des représentations des climats des Alpes et de l’émergence de programmes d’hébergement pour le soin, les loisirs et l’enfance, elle questionne l’influence des nouvelles pratiques touristiques et thérapeutiques sur la commande aux architectes dans les stations de montagne.

La deuxième partie s’intéresse plus spécifiquement à la production de l’architecture, aux expérimentations architecturales et aux renouvellements des formes et des dispositifs spatiaux. Tout en questionnant les modalités desquelles elles découlent, elle développe une étude qualitative d’un corpus d’édifices sélectionnés croisant la méthode du dessin à l’analyse des sources écrites et construites. Par un changement itératif d’échelle (du détail au site et au paysage) et un regard focalisé alternativement sur l’enveloppe de l’édifice et sur sa relation à la topographie et au climat, elle explore les liens entre architecture, corps, air et soleil.

La troisième partie tente à l’inverse, en revenant sur les hypothèses initiales, les sources et les études de cas, de produire une synthèse en suivant plusieurs pistes. Ainsi, les évolutions typologiques, les dispositifs spatiaux, le confort climatique, les liens entre historiographie et vision prospective du territoire et l’idée d’histoire climatique de l’architecture sont mobilisés comme autant d’enseignements potentiels — c’est-à-dire de connaissances pour la conception de nouvelles architectures ou l’intervention sur l’existant.