CONCOURS
Prix étudiant – Architecture en zone sismique
Promouvoir les constructions parasismiques, et récompenser les équipes qui ont contribué à leur réalisation.
CONCOURS
Le vernaculaire sans pastiche
La commune de Bourg Saint Maurice – Les Arcs lance l’édition #3 du concours d’architecture « le vernaculaire sans pastiche ! » réservé aux étudiants des ENSA.
EXPOSITION
Face cachée
Plonger dans les enjeux des handicaps invisibles à travers une série de podcasts.
RECHERCHE
Participez au colloque ExpLearn 2.0
Trois jours d’échanges et d’innovations sur l’apprentissage expérientiel en architecture, les 26-28 mars 2025 aux Grands Ateliers de Villefontaine.
INTERNATIONAL
Atelier conjoint ENSAG/UGA-UT-NCKU
Cette coopération internationale a permis à 30 étudiants de l’ENSAG, 10 de l’Université NCKU de Taïwan, et 26 de l’Université de Tsukuba du Japon, d’échanger et de travailler ensemble.
RECHERCHE
Journée de la recherche
Lundi 18 novembre de 9h à 18h30 se tiendra la journée de la recherche à l’ENSAG.
DISTINCTION
Lauréat du Prix d’Architectures 10+1
L’ENSAG est fière d’annoncer que le restaurant scolaire Jean Rostand, conçu dans le cadre du designbuildLAB du master AE&CC, a remporté le Prix d’Architectures 10+1 2024
INTERNATIONAL
Ma mobilité en 80 secondes
Présentation des vidéos lauréates du concours « Ma mobilité en 80s » qui s’est déroulé lors de la semaine de l’international.
INTERNATIONAL
Étudiants en échange depuis la rentrée 2024
Bienvenue aux étudiants et étudiantes en échange qui rejoignent l’ENSAG au premier semestre pour une expérience d’étude à l’étranger.
EXPOSITION
Les bâtiments emblématiques du XXIe siècle de Kaunas et Grenoble
Découvrez l’exposition présentant les projets des étudiants grenoblois pour des sites de la ville de Kaunas et ceux des étudiants de l’Académie d’architecture de Kaunas sur le site Rabot-Bastille. Ils sont mis en perspective par des entretiens filmés de personnalités des deux métropoles.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll
Le mardi 5 mars 2024, à 14h, en amphi Simounet, aura lieu la soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll. Préparée au sein de l’équipe AAU-Cresson, cette thèse est intitulée Concevoir à l’état brut : la fonction tactile et les matières premières pour contextualiser l’architecture.
Direction de thèse
- Gregoire Chelkoff, Directeur de thèse
- Marie Pierre Lassus, Université de Lille, Co-directrice de thèse
- Maddalena Achenza, DICAAR, Université de Cagliari, Co-directice de thèse
Composition du jury
- Nathalie Tornay, Maître de conférences, ENSA Toulouse, rapporteuse
- David Howes, Professeur principal, Université Concordia Montréal, rapporteur
- Laurent Matthey, Professeur des Universités, Université de Genève, examinateur
- Mathias Rollot, Maître de conférences, examinateur
Résumé de la thèse
Depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement aujourd’hui où la situation paraît urgente, notre planète fait sonner les alarmes pour nous rappeler que nous faisons partie de ce grand organisme qui nous accueille, Gaïa, terme que Bruno Latour a largement diffusé. En effet, depuis le développement de l’industrialisation et l’exploitation des ressources, l’humain semble s’abstraire de plus en plus de son propre milieu. Par extension, un grand nombre de ses créations – comme l’architecture et la production édilitaire en général – peut être considéré aujourd’hui comme hors sol et déraciné. En niant sa liaison d’interdépendance au milieu, voire un principe de cosmicité, l’être humain et l’architecture peuvent devenir des électrons libres, non reliés.
Pour explorer des voies de reconnexion possibles par le sensible, la recherche que nous menons se situe sur l’étude de deux points faibles de notre cosmologie moderne occidentale : le toucher – sens en lien direct avec l’affectivité et l’émotion – et les matières premières – matières biosourcées qui garderaient un état le moins éloigné de leur état d’origine et qui sont de plus particulièrement mises en avant dans le contexte écologique actuel.
Plusieurs constats et hypothèses sous-tendent notre travail.
Tout d’abord, les machines d’aujourd’hui créent des matériaux qui ne racontent pas d’histoires : ni celles de son origine, ni celles de leur fabrication par l’être humain. Produits en série, les formes et les textures de nos espaces bâtis semblent se répéter à l’infini et n’attirent pas notre sensorium au-delà d’un regard superficiel ou distancié. Cette itération du même, qui serait l’essence du mécanicisme moderne, nous amène à des espaces standards et banals. Si l’on observe l’architecture vernaculaire, le bâti était construit avec des matières premières et locales. Ces architectures reflètent comme un miroir le territoire où elles s’inscrivent : ses couleurs, sa matière, ses formes, ses textures. Sans préconiser un retour à l’architecture vernaculaire comme modèle à suivre, comment renouer avec certaines de ses forces ?
D’un autre côté, dans notre culture occidentale, la préoccupation première de la conception de nos espaces bâtis tient essentiellement à ce que l’on donne à voir. En contraposition, la mise en avant de la perception tactile peut aujourd’hui ouvrir des nouveaux horizons fermés par la hiérarchie de la vue. « La mère de tous les sens », la perception par le toucher ouvrirait une approche corporelle – et par extension, sensible – de l’espace. C’est à travers cette sensibilité que nous pouvons explorer des possibilités pour écouter autrement le monde.
Ainsi, en contrepoint d’une tendance à l’abstraction évoquée, l’utilisation des matières premières et la mise en avant d’un rapport tactile et plus direct au monde peuvent-ils être des alliés pour créer des espaces architecturaux qui réaffirment une meilleure liaison au corps et réamorcer un génie des (mi)lieux ?
Cette recherche se tisse à travers une méthodologie de recherche création. En nous engageant dans la matérialité du monde, nous construisons ce que nous avons nommée « expériences tactiles » : des propositions sensorielles et spatiales utilisent des matières premières : terre, chanvre et bois. Cette exploration de notre expérience du monde fera advenir des nouvelles formes de pensée ainsi que des perspectives de valorisation de cette matérialité.
En même temps que cette entreprise exploratoire et active, nous convoquons des notions issues de la philosophie, l’anthropologie, l’écologie politique et l’histoire de l’art et de l’architecture afin d’apporter un regard nouveau sur une agentivité de la matière : d’inerte – prête à exploiter – à agissante – avec son mot à dire. Ainsi en cherchant à tisser à nouveau une empathie avec les matières, peut-on réorienter les relations entre l’habiter et l’architecture ? Peut-être est-ce le moment de se laisser influencer par des savoirs discrédités – tout en conservant une distance critique et en interrogeant le point de vue occidental par d’autres sources – l’animisme, la géobiologie, les théories de l’énergie vitale orientale – afin de susciter l’attention des sens, du langage et de l’imagination à la vitalité de la matière.