ARCHI-FOLIES
Un chantier-école inédit
Découvrez le pavillon conçu par les étudiants du master Architecture Ambiance et Culture Numérique pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
CONFÉRENCE
Comment monter un projet de design social ?
L’association Entropie, spécialisée dans le design social, l’accompagnement à l’autoproduction et le design libre, animera une conférence sur le design social en parallèle de l’exposition présentée à la Plateforme.
CONFÉRENCE
L’envers du décor de la maîtrise d’oeuvre
Tous les mois, les conférences du cycle L’envers du décors, lèvent le voile sur les différentes facettes de la maîtrise d’œuvre architecturale un jeudi soir, à 18h00, à l’École d’architecture.
MOIS DE L’ÉGALITÉ
Actions, événements, sensibilisations en faveur de l’égalité
Participer à des animations, ateliers, débats, conférences, projections et expositions accessibles aux personnels comme aux étudiantes et étudiants de l’Université Grenoble Alpes.
APPEL À CANDIDATURE
Les ateliers hors les murs des PNR
La Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France lance l’appel à candidature des Ateliers hors les murs 2024. Une occasion de confronter les enseignements théoriques aux problématiques concrètes de terrain.
CONCOURS
3ème édition du Festival des Cabanes
Le Festival des Cabanes 2024 lance un appel à projets pour réaliser des micro interventions architecturales. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 29 mars.
APPEL À PROJETS
Réinvestir l’ancien atelier maquette
L’atelier maquette est totalement libre depuis l’ouverture du Fablab in the Alps. Un appel à projets vise à recueillir les pistes de réutilisation de cet espace vacant.
INTERNATIONAL
Bienvenue aux étudiantes et étudiants en échange qui intègrent l’ENSAG-UGA
L’ENSAG-UGA accueille de nouvelles étudiantes et de nouveaux étudiants en échange en ce début de deuxième semestre 2023-2024.
FORMATION
Transmettre l’architecture ® 2024
La prochaine session de la formation Transmettre l’architecture ® aura lieu à Paris, sur 4 jours, les 4 et 5 avril et 23 et 24 mai 2024.
Date limite d’inscription : 5 février 2024
RÉCOMPENSE
Le film réalisé par une ancienne étudiante obtient une distinction
Félicitations à Garance Paillasson, ancienne étudiante de l’ENSAG-UGA, dont le documentaire Devenir architecte a été récompensé par une mention spéciale au Prix du Réseau des Maisons de l’Architecture 2023.
RECHERCHE
Soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll
Le mardi 5 mars 2024, à 14h, en amphi Simounet, aura lieu la soutenance de thèse de Nuria Alvarez Coll. Préparée au sein de l’équipe AAU-Cresson, cette thèse est intitulée Concevoir à l’état brut : la fonction tactile et les matières premières pour contextualiser l’architecture.
Direction de thèse
- Gregoire Chelkoff, Directeur de thèse
- Marie Pierre Lassus, Université de Lille, Co-directrice de thèse
- Maddalena Achenza, DICAAR, Université de Cagliari, Co-directice de thèse
Composition du jury
- Nathalie Tornay, Maître de conférences, ENSA Toulouse, rapporteuse
- David Howes, Professeur principal, Université Concordia Montréal, rapporteur
- Laurent Matthey, Professeur des Universités, Université de Genève, examinateur
- Mathias Rollot, Maître de conférences, examinateur
Résumé de la thèse
Depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement aujourd’hui où la situation paraît urgente, notre planète fait sonner les alarmes pour nous rappeler que nous faisons partie de ce grand organisme qui nous accueille, Gaïa, terme que Bruno Latour a largement diffusé. En effet, depuis le développement de l’industrialisation et l’exploitation des ressources, l’humain semble s’abstraire de plus en plus de son propre milieu. Par extension, un grand nombre de ses créations – comme l’architecture et la production édilitaire en général – peut être considéré aujourd’hui comme hors sol et déraciné. En niant sa liaison d’interdépendance au milieu, voire un principe de cosmicité, l’être humain et l’architecture peuvent devenir des électrons libres, non reliés.
Pour explorer des voies de reconnexion possibles par le sensible, la recherche que nous menons se situe sur l’étude de deux points faibles de notre cosmologie moderne occidentale : le toucher – sens en lien direct avec l’affectivité et l’émotion – et les matières premières – matières biosourcées qui garderaient un état le moins éloigné de leur état d’origine et qui sont de plus particulièrement mises en avant dans le contexte écologique actuel.
Plusieurs constats et hypothèses sous-tendent notre travail.
Tout d’abord, les machines d’aujourd’hui créent des matériaux qui ne racontent pas d’histoires : ni celles de son origine, ni celles de leur fabrication par l’être humain. Produits en série, les formes et les textures de nos espaces bâtis semblent se répéter à l’infini et n’attirent pas notre sensorium au-delà d’un regard superficiel ou distancié. Cette itération du même, qui serait l’essence du mécanicisme moderne, nous amène à des espaces standards et banals. Si l’on observe l’architecture vernaculaire, le bâti était construit avec des matières premières et locales. Ces architectures reflètent comme un miroir le territoire où elles s’inscrivent : ses couleurs, sa matière, ses formes, ses textures. Sans préconiser un retour à l’architecture vernaculaire comme modèle à suivre, comment renouer avec certaines de ses forces ?
D’un autre côté, dans notre culture occidentale, la préoccupation première de la conception de nos espaces bâtis tient essentiellement à ce que l’on donne à voir. En contraposition, la mise en avant de la perception tactile peut aujourd’hui ouvrir des nouveaux horizons fermés par la hiérarchie de la vue. « La mère de tous les sens », la perception par le toucher ouvrirait une approche corporelle – et par extension, sensible – de l’espace. C’est à travers cette sensibilité que nous pouvons explorer des possibilités pour écouter autrement le monde.
Ainsi, en contrepoint d’une tendance à l’abstraction évoquée, l’utilisation des matières premières et la mise en avant d’un rapport tactile et plus direct au monde peuvent-ils être des alliés pour créer des espaces architecturaux qui réaffirment une meilleure liaison au corps et réamorcer un génie des (mi)lieux ?
Cette recherche se tisse à travers une méthodologie de recherche création. En nous engageant dans la matérialité du monde, nous construisons ce que nous avons nommée « expériences tactiles » : des propositions sensorielles et spatiales utilisent des matières premières : terre, chanvre et bois. Cette exploration de notre expérience du monde fera advenir des nouvelles formes de pensée ainsi que des perspectives de valorisation de cette matérialité.
En même temps que cette entreprise exploratoire et active, nous convoquons des notions issues de la philosophie, l’anthropologie, l’écologie politique et l’histoire de l’art et de l’architecture afin d’apporter un regard nouveau sur une agentivité de la matière : d’inerte – prête à exploiter – à agissante – avec son mot à dire. Ainsi en cherchant à tisser à nouveau une empathie avec les matières, peut-on réorienter les relations entre l’habiter et l’architecture ? Peut-être est-ce le moment de se laisser influencer par des savoirs discrédités – tout en conservant une distance critique et en interrogeant le point de vue occidental par d’autres sources – l’animisme, la géobiologie, les théories de l’énergie vitale orientale – afin de susciter l’attention des sens, du langage et de l’imagination à la vitalité de la matière.